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EN RIRE OU EN PLEURER ?

News du 01/06/2010
Comme chaque année, il faut se plier à l’exercice de la déclaration des revenus. Un exercice qui peut coûter cher. L'utilisation d'un simulateur peut vous éviter certaines erreurs coûteuses. Si vous avez choisi la déclaration papier, il est déjà trop tard à moins d’opter pour la majoration forfaitaire de 10 %. Reste la télé-déclaration. Dans sa grande mansuétude, l’administration accorde des délais supplémentaires selon le département de résidence. Pour les habitants de l’Ain et ceux des 18 départements suivants, la date limite est le 10 juin. Pour les Corses et jusqu’aux habitants du 49, c’est le 17 juin. Pour les suivants, champagne !, la date limite est fixée au 24 juin. Pour les expatriés domiciliés fiscalement ou ayant des revenu en France, c’est encore lointain, vous avez jusqu’au 30 mai ou 15 juillet selon votre pays de résidence. Les avantages de la télé-déclaration, outre les délais ? Un ristourne de 20 euros, si vous déclarez en ligne pour la première fois. A part ça ? Selon les impôts, c’est plus simple, plus rapide et plus économique… en papier, à condition, bien sûr, d’éviter les désormais traditionnels embouteillages les jours de dates limites.

Autre déclaration à remplir au mois de juin, pour ceux qui y sont assujettis, sous peine, là aussi, de majoration forfaitaire de 10 %, celle de l’impôt (de solidarité) sur la fortune, l’ISF. L’administration fiscale française ne propose qu’une seule date, le 15 juin.

Alors faut-il rire ou pleurer en découvrant le montant que vous devrez acquitter pour vos revenus 2009 ? Il vaut probablement mieux en rire, la facture risque d’être encore plus salée à l’avenir. L’Etat a besoin d’augmenter ses recettes fiscales pour combler des déficits grandissants. La crise et les plans de relance sont passés par là. Le bouclier fiscal institué en 2007 par Nicolas Sarkozy est remis en question même s’il ne devrait pas disparaître pour, selon les propos du ministre du Budget, François Baroin, « qu'on ne travaille pas plus d'un jour sur deux pour son pays ». En revanche, le gouvernement promet de s’attaquer aux 468 niches fiscales. Elles représentent près de 75 milliards d’euros de manque à gagner pour l’Etat comparés aux 50 milliards encaissés au titre de l’impôt sur le revenu. Autant dire que si l’Etat tient parole, « la suppression ou le plafonnement de niches fiscales et sociales » demandé par le premier ministre, François Fillon, ne sera pas neutre pour notre porte-monnaie. L’objectif de Bercy paraît cependant plus modeste, réduire de 2 milliards d'euros par an les niches fiscales, et ce pendant 3 ans. Indolore ou presque pour le contribuable français, nécessaire pour les finances publiques françaises, pourrait-on penser. Oui mais le seuil supportable n’est-il pas déjà atteint ? Réponse l’année prochaine en déclarant nos revenus 2010 et en simulant le calcul de notre impôt.
 
 
 




























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